Le procès a cependant rapidement été ajourné au 17 mars, a constaté un correspondant de l'AFP. Il s'est ouvert trois jours après la désignation de Samura Kamara comme candidat de l'APC (Congrès de tout le peuple) à l'élection. Une condamnation l'empêcherait de se présenter à la présidentielle. Samura Kamara a été ministre des Finances puis ministre des Affaires étrangères du président Ernest Bai Koroma (2007-2018). Il a été battu par l'actuel président Julius Maada Bio au second tour de la présidentielle de 2018. Il est considéré comme le principal concurrent de M. Bio qui s'est également déclaré candidat. Après son élection, M. Bio avait lancé une campagne vigoureuse contre la corruption, réputée endémique dans ce pays pauvre, et la dilapidation des biens publics. Plusieurs hauts responsables de l'administration Koroma ont été mis en cause. L'APC, l'ancien parti au pouvoir, crie à la "chasse aux sorcières". Depuis décembre 2021, Samura Kamara est poursuivi pour le détournement présumé de plus de 2,5 millions de dollars de fonds publics dans un projet de rénovation du consulat à New York à l'époque où il était chef de la diplomatie. Ses avocats avaient introduit une demande de non-lieu qui, si elle avait été acceptée, aurait mis fin aux poursuites. La Haute cour, en charge des affaires criminelles, a cependant rejeté jeudi la requête. Elle a demandé à la défense de préparer ses arguments. Le procès a commencé après une interruption de séance, mais a été rapidement renvoyé en mars. Les avocats de Samura Kamara ont demandé à visiter les locaux du consulat à New York.
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