Dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq, le groupe déclare que ses combattants "ont infligé des pertes massives dans les rangs des forces du Burkina Faso dans une embuscade tendue vendredi dernier". Cette embuscade dans la région du Sahel frontalière du Mali et du Niger, dont le bilan provisoire a été annoncé lundi par l'armée, pourrait s'avérer la plus meurtrière jamais commise contre les forces de sécurité depuis celle de novembre 2021 à Inata (nord): 57 gendarmes avaient alors été tués après avoir vainement lancé des appels à l'aide. Les jihadistes ont indiqué avoir "repéré un convoi de forces burkinabées essayant d'avancer vers les zones qu'ils contrôlent dans la province d'Oudalan près de la frontière agitée avec le Mali". Les combattants de l'EI ont "incendié un véhicule blindé et saisi un véhicule et 27 motos, ainsi que des dizaines de fusils automatiques et un certain nombre de grenades propulsées". Mercredi, une douzaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l'armée du Burkina Faso, ont été tués lors d'une nouvelle attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays. Les raids meurtriers attribués à des groupes jihadistes ont fait au Burkina plus de 200 morts, civils et militaires, depuis début janvier. Le pays, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts -civils et militaires- selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.
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