Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'organisation onusienne a précisé qu'il y a eu neuf cas officiellement annoncés par la Guinée Equatoriale, avec sept morts.
Ces cas concernent trois provinces, espacées de quelque 150 kilomètres, "suggérant une transmission plus large du virus", a-t-il dit.
"L'OMS est au courant de cas supplémentaires et nous avons demandé au gouvernement de signaler officiellement ces cas à l'OMS", a ajouté le patron de l'organisation.
Le 22 mars, l'OMS avait annoncé avoir connaissance de 20 cas "probablement" provoqués par cette fièvre hémorragique, tous décédés.
Selon Abdi Mahamud, gestionnaire des incidents, il y a des "signes de transmission répandue qui nous (inquiètent)".L'apparition de ces cas "est plus étendue et pourrait se manifester dans plusieurs provinces", a-t-il ajouté.
"Plus que le décompte du nombre de cas, il s'agit de l'étendue géographique", selon ce responsable de l'OMS.
Le virus de Marburg est un pathogène très dangereux qui cause une forte fièvre souvent accompagnée d'hémorragies touchant plusieurs organes et réduisant la capacité du corps à fonctionner correctement.
Il fait partie de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Ebola, qui a déjà causé plusieurs épidémies meurtrières en Afrique.
Selon Michael Ryan, directeur des urgences de l'OMS, les Etats ont des obligations internationales claires en termes de gestion des crises sanitaires.
"Lorsque nous sommes au milieu d'une épidémie, et que nous avons des informations nouvelles et significatives, en particulier liées aux cas confirmés en laboratoire de dangereux pathogènes, (...) les populations doivent être au courant, mises en alerte et capables de prendre des mesures", a-t-il dit.
Tout retard dans la communication de telles informations entrave le processus de réponse, selon lui.
L'hôte naturel du virus de Marburg est une chauve-souris africaine frugivore, qui en est porteuse mais n'en tombe pas malade.
Les animaux peuvent le transmettre à des primates vivant près d'eux, dont des humains.La transmission intra-humaine se fait ensuite par contact sanguin ou avec d'autres fluides corporels.
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