Mercredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait appelé la Guinée équatoriale à lui signaler les cas de virus de Marburg en raison de craintes de contaminations plus répandues qu'annoncées. Le 23 mars, l'OMS avait évoqué sept morts confirmées et annoncé avoir connaissance de 20 cas "probablement" provoqués par cette fièvre hémorragique, tous décédés. Au 28 mars, "neuf décès" ont été "confirmés par laboratoire" depuis le début de l'épidémie de ce virus cousin d'Ebola et presque aussi meurtrier que lui. "Il y a treize cas positifs depuis le début de l'épidémie dont deux hospitalisés avec des symptômes bénins, un patient guéri (...) et un total de 825 contacts ont été suivis", a détaillé le ministère de la Santé sur Twitter. L'agence onusienne s'est alarmée d'une potentielle "épidémie à grande échelle", pouvant affecter notamment le Gabon et le Cameroun voisins de cet Etat d'Afrique centrale. Des cas ont été recensés hors de la province de Kié-Ntem où elle avait provoqué les premiers décès connus le 7 janvier, jusqu'à toucher Bata, la capitale économique du pays. L'OMS avait annoncé le déploiement "d'experts supplémentaires" ajoutant qu'elle "aide également la Gabon et le Cameroun à renforcer la préparation et la riposte à l'épidémie". La Tanzanie a également annoncé il y a 9 jours le début d'une épidémie de Marburg, avec cinq morts. Ce virus se transmet à l'homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l'espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux. Le taux de létalité peut atteindre 88%. Il n'existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus. Cependant, les soins de soutien - réhydratation par voie orale ou intraveineuse - et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.
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