"Plus de 56.000 réfugiés congolais ne recevront bientôt que la moitié des rations alimentaires dont ils ont besoin, en raison d'une diminution du financement pour les besoins alimentaires dans cinq camps au Burundi", a annoncé dans un communiqué l'agence de l'ONU. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le pays enclavé d'Afrique de la région des grands lacs, classé par la Banque mondiale comme le plus pauvre au monde en PIB par habitant, accueille quelque 85.000 réfugiés et demandeurs d'asile . Le PAM distribuait jusqu'à présent à chaque réfugié de l'argent ou de la nourriture d'un montant équivalent à 0,55 dollar par jour pour couvrir des besoins caloriques quotidiens. "Ce montant va être divisé par deux", a martelé l'agence de l'ONU. "Bien que nous apprécions le soutien reçu jusqu'à présent, nous avons un besoin urgent de 7,1 millions de dollars (6,5 millions d'euros) pour nourrir les 56.000 réfugiés avec des rations complètes pour les six prochains mois", a déclaré Housainou Taal, représentant du PAM au Burundi, évoquant des réfugiés "extrêmement vulnérables". Les réfugiés viennent en majorité de la République démocratique du Congo voisine, en proie à une rébellion dans l'est du pays où les armes pullulent. Le PAM est confronté à une baisse de ses financements, ainsi qu'à la flambée des prix de la nourriture, à cause notamment de la guerre en Ukraine. Au Bangladesh, le PAM a réduit les rations alimentaires pour les Rohingyas, à cause d'un énorme manque de financements. Au Yémen, l'agence de l'ONU a annoncé le 15 mars avoir besoin de plus du double des fonds promis afin de rétablir des rations alimentaires complètes pour des millions de personnes dans le besoin.
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