Cette signature était initialement prévue samedi mais son report a été annoncé par Khaled Omar Youssef, l'un des responsables civils limogés et arrêtés lors du coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane, aujourd'hui porte-parole du processus politique qui rassemble militaires et civils. Un différend sur "des points techniques liés à la réforme des forces de sécurité" a forcé les protagonistes à s'accorder cinq jours supplémentaires de négociations, jusqu'au 6 avril, a-t-il expliqué. Le document final de l'accord a pour objectif de dessiner les grandes lignes de la transition vers un gouvernement civil puis à terme l'élection d'institutions démocratiques. Depuis des semaines, militaires, paramilitaires et civils discutent de questions épineuses notamment celles de la justice de transition et de la réforme des forces de sécurité. La question la plus problématique semble concerner les modalités d'intégration des très redoutées Forces de soutien rapide (FSR), composées en bonne part d'ex-miliciens, aux troupes gouvernementales. Sur fond de lutte de pouvoir, elle divise les plus hauts dirigeants: le général Burhane et son second, Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti" le patron des FSR. Composées de miliciens Janjawids, accusés d'atrocités lors de la longue et meurtrière guerre déclenchée en 2003 au Darfour (ouest), les FSR ont été accusées d'être aussi impliquées dans la répression de la révolte contre le dictateur Omar el-Béchir, déclenchée fin 2018 et qui a abouti à sa chute en avril 2019.
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