Une pétition en ligne pour faire annuler le show, programmé le 21 juin dans la métropole marocaine, a recueilli jeudi près de 4.000 signatures. "Les Marocain(e)s se sont sentis offensés à l'idée d'apprendre que le rappeur Booba allait se produire au Maroc", peut-on lire en introduction de la pétition qui a pour premier objectif d'atteindre la barre des 5.000 signatures. Très populaire au Maroc, Booba -- Elie Yaffa de son véritable nom --, est mis en cause pour avoir tenu "des propos dégradants envers les femmes marocaines et nord-africaines" dans certains morceaux. C'est le cas d'"E.L.E.P.H.A.N.T", titre où la star rappe "petite Marocaine se tape Berlusconi", en référence à une Marocaine surnommée Ruby qui avait participé aux soirées "bunga bunga" de l'ex-"Cavaliere" italien alors qu'elle était mineure. Mais aussi, dans "Génération assassin", quand Booba chante: "je vais à la chiche qu'pour les beurettes". "La honte... On ne peut pas accueillir un mec qui ne nous respecte pas", a réagi un internaute sur Twitter où le hashtag #boycottbooba mobilise ses détracteurs. L'appel à l'annulation du concert du "Duc de Boulogne" a été soutenu par le rappeur français d'origine marocaine Maes. Ce dernier, un ancien protégé de Booba, a exhorté ses followers sur Twitter à signer la pétition et l'a interpellé: "sache que tu n'es pas le bienvenu". Le parti d'opposition islamiste Justice et Développement (PJD) s'est joint cette semaine à la polémique, en réclamant l'annulation du concert dans une question parlementaire écrite adressée au ministre de la Jeunesse et de la culture. Contactés par l'AFP, les organisateurs du concert n'ont pas donné suite. En 2017, le rappeur s'était produit dans l'un des plus importants festivals du pays, Mawazine Rythmes du Monde de Rabat. Il y avait alors drainé 100.000 spectateurs, selon les médias locaux.
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