Le Carrosse d'or - dont le nom rend hommage au film éponyme de Jean Renoir - récompense depuis 2002 "un ou une cinéaste pour les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production". Souleymane Cissé succède à l'Américaine Kelly Reichardt, distinguée l'an dernier, ainsi qu'à d'autres grands noms comme Jim Jarmusch, Martin Scorsese ou Jane Campion, primés ces deux dernières décennies. Il est le premier cinéaste africain distingué depuis le Sénégalais Ousmane Sembène en 2005. "Réalisateur, producteur, scénariste, exploitant, il est devenu en 50 ans de carrière le symbole d'une liberté créatrice, à la fois poétique et politique, qui en fait un héraut de son continent et un monument de cinéma de par le monde", souligne la SRF dans un communiqué. Souleymane Cissé est né à Bamako et a commencé ses études à Dakar, avant de partir étudier le cinéma à Moscou. Il a tourné en 1975 "Den Muso (La Jeune fille)", le premier long-métrage de fiction malien en langue bambara, interdit par les autorités, et a été sélectionné plusieurs fois à Cannes, où il a décroché le prix du jury du Festival en 1987 avec "Yeelen" (La Lumière). Le Festival de Cannes aura lieu cette année du 16 au 27 mai, avec pour président du jury le réalisateur suédois Ruben Östlund.
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