L'attaque, contre une école qui abritait des familles déplacées dans l'Etat de Benue, est survenue après que des hommes armés ont attaqué un village dans le même Etat en début de semaine et tué jusqu'à 50 personnes. Les motifs de ces massacres restent obscurs, mais les autorités locales ont accusé des éleveurs nomades de l'ethnie Fulani, qui s'opposent depuis longtemps aux agriculteurs sédentaires de la province de Benue pour l'accès aux terres et aux ressources. "Mon conseiller à la sécurité m'a confirmé que 37 personnes ont été tuées", a déclaré par téléphone à l'AFP le gouverneur de l'Etat de Benue, Samuel Ortom. Le président Muhammadu Buhari, qui quittera le pouvoir en mai après deux mandats, a condamné samedi ce massacre et assuré que des efforts étaient faits pour mettre fin à cette "violence extrême". "Le président a condamné l'utilisation du terrorisme comme outil dans les conflits intercommunautaires, demandant instamment que les assaillants soient retrouvés et traduits en justice", indique un communiqué présidentiel. La province de Benue est l'une des plus touchées par des années d'affrontements entre éleveurs nomades et agriculteurs qui reprochent aux bergers de laisser paître leur bétail sur leurs terres. Ces conflits dégénèrent souvent en affrontements entre milices armées créées pour protéger les communautés rivales. La lutte contre l'insécurité sera un défi majeur pour le nouveau président Bola Tinubu, qui a remporté l'élection présidentielle en février. Les forces de l'ordre luttent toujours pour tenter de mettre fin à un conflit jihadiste vieux de 14 ans dans le nord-est du pays, qui a fait au moins 40.000 tués et déplacé plus de deux millions de personnes.
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