Oxfam cite notamment les sociétés américaines Hershey et Mondelez ainsi que les suisses Lindt et Nestlé, qui "ont réalisé ensemble près de 15 milliards de dollars de bénéfices grâce à leurs seules divisions de confiserie depuis le début de la pandémie, en hausse de 16% en moyenne depuis 2020". Dans son communiqué, Oxfam pointe aussi que les fortunes des familles Mars et Ferrero, qui possèdent les géants du même nom, se sont envolées de plusieurs dizaines de milliards de dollars depuis 2020, selon le classement de Forbes. Dans le même temps, les revenus nets de 400 producteurs de cacao interrogés par l'organisation à travers le Ghana "ont baissé en moyenne de 16% depuis 2020, les revenus des femmes ayant chuté de près de 22%", indique l'ONG dans un communiqué. Jusqu'à 90% des producteurs de cacao ghanéens ne gagnent pas assez pour se permettre suffisamment de nourriture ou d'autres produits de base, et leur situation s'est détériorée depuis la pandémie, ajoute le rapport. L'ONG note aussi que si le Ghana produit environ 15% des fèves au niveau mondial, il ne reçoit qu'environ 1,5% des retombées annuelles planétaires du secteur, estimées à 130 milliards de dollars par an. Le Ghana et la Côte-d'Ivoire voisine produisent ensemble environ les deux tiers du cacao mondial. Sollicité par l'AFP, Nestlé a indiqué "ne pas pouvoir influencer les prix à la ferme en raison de la structure du commerce du cacao au Ghana", mais assure que la société fait "tout ce qu'elle peut pour aider les familles de producteurs", notamment via des primes. Ferrero a lui aussi précisé que les agriculteurs avec lesquels il travaille reçoivent une prime en plus du prix commercial du cacao, et dit en outre "encourager la diversification des cultures et aider (les agriculteurs) à établir des sources de revenus supplémentaires". Mars paye également un soutien direct aux agriculteurs et dit "travailler avec les femmes et leurs familles (...) pour améliorer leurs moyens de subsistance", selon un porte-parole. Mais Oxfam estime que les primes sont insuffisantes et appelle les grands groupes du secteur à "augmenter de manière significative les prix payés aux agriculteurs et atténuer l'impact de l'inflation" sur leurs coûts. "Sans une tarification équitable et des revenus décents, il n'y aura jamais de chocolat +durable+" des agriculteurs, a martelé Amitabh Behar, directeur par intérim d'Oxfam. Contactés par l'AFP, les autres chocolatiers cités n'avaient pas immédiatement répondu. bur-ode/ved/pta [object Object] [object Object] [object Object] [object Object] [object Object]
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.