"L'effusion de sang doit s'arrêter maintenant", a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock lors d'une rencontre avec ses trois homologues à Berlin. "Nous devons nous opposer ensemble aux opérations militaires, la violence doit cesser", a ajouté le ministre jordanien Ayman Safadi lors d'une conférence de presse. Une nouvelle flambée de violence, la plus importante entre Gaza et Israël depuis août 2022, a débuté mardi par des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, visant l'organisation Jihad islamique, considérée comme "terroriste" par l'Etat hébreu, l'Union européenne et les Etats-Unis. En représailles, des tirs de roquettes ont visé le territoire israélien depuis mercredi. Les quatre ministres ont réitéré cet appel à l'apaisement dans une déclaration écrite commune, se disant "profondément alarmés par ce nouveau cycle de violences et la dégradation de la situation sécuritaire dans les territoires palestiniens occupés et en Israël". "Le conflit israélo-palestinien doit recevoir une attention immédiate pour éviter une déflagration majeure. Un horizon politique est nécessaire pour donner de l'espoir à la population", ajoutent-ils, souhaitant la reprise d'un processus de paix. "Israël, comme tous les autres pays du monde, a le droit de défendre sa population contre les attaques", a affirmé Mme Baerbock rappelant cependant le pays au "devoir de protéger la population civile" et au respect de "la proportionnalité". Elle a également condamné les tirs de roquettes de Gaza vers Israël : "Ces attaques doivent cesser immédiatement" car "rien, pas même ces terribles victimes civiles, ne peut justifier la terreur aveugle des missiles contre la population d'Israël" Condamnant les "opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza", le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Shoukry estime qu'elles mettent "non seulement en danger la sécurité régionale et ruinent tous les espoirs de stabilité et de coexistence pacifique dans la région, mais réduisent également à néant tous nos efforts dans ce cercle vicieux de violence". L'Egypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, s'active pour obtenir un cessez-le-feu qui mettrait un terme à cette escalade qui a coûté la vie à 26 personnes dans le territoire palestinien. La ministre française Catherine Colonna a envoyé un message similaire : "La violence persiste, la violence augmente et nous savons que la violence nourrit la violence, elle tue", a-t-elle déploré. "L'engrenage de la violence ne cessera pas tant qu'une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien ne sera pas trouvée", a-t-elle ajouté.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.