Au terme de six jours de négociations, les émissaires de l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont signé cette "déclaration de Djeddah pour la protection des civils au Soudan", à la suite des efforts menés par les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite. Ce document de quatre pages ne mentionne toutefois pas de trêve. Un mois de combats acharnés entre les deux forces militaires qui contrôlent le pays ont fait plus de 750 morts, 5.000 blessés et plus de 900.000 déplacés et réfugiés. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Paris "rappelle que ces engagements de protection des civils et la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire constituent des obligations légales pour les deux parties, au regard du droit international humanitaire". C'est un "tout petit pas positif", a relevé par ailleurs une source diplomatique française. Les deux camps s'accusent mutuellement depuis le 15 avril de tuer des civils: l'armée assure que les FSR, dont les bases sont disséminées dans des quartiers densément peuplés de Khartoum, s'en servent de "boucliers humains". Les FSR dénoncent de leur côté les raids aériens de l'armée sur la capitale de plus de cinq millions d'habitants. Le coeur de Khartoum est tenu par les FSR, un point crucial des discussions car le général Burhane exige leur retrait. Au Darfour, l'armée soudanaise mène aussi des offensives contre des zones tenues par son ennemi. Après cette "déclaration d'intention qui reste extrêmement vague (...), l'étape suivante, c'est d'avoir une trêve de quelques jours avec des couloirs humanitaires. Ensuite c'est de négocier un cessez-le-feu durable avec un mécanisme de surveillance qui inclura un certain nombre d'acteurs internationaux. Après c'est d'arriver à un solution politique plus durable", a insisté la même source diplomatique. Les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite sont en première ligne "mais il faudra que d'autres acteurs internationaux puissent jouer pleinement leur rôle, notamment l'Union Africaine et d'autres partenaires africains qui veulent s'investir", a-t-elle ajouté.
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