M. Ghannouchi, 81 ans, principal opposant au président Kais Saied, avait été arrêté le 17 avril et placé sous mandat de dépôt à la suite de déclarations dans lesquelles il avait affirmé que la Tunisie serait menacée d'une "guerre civile" si les partis de gauche ou ceux issus de l'islam politique comme Ennahdha, y étaient éliminés. Mais sa condamnation de lundi est liée à une autre affaire dans le cadre de laquelle il avait été entendu en février par le pôle judiciaire antiterroriste avant d'être laissé en liberté. Sa convocation faisait suite à une plainte déposée par un syndicat policer l'accusant d'inciter les Tunisiens à s'entretuer pour avoir affirmé début 2022 lors des obsèques d'un leader d'Ennahdha que le défunt "ne craignait pas les dirigeants ou les tyrans". Outre la peine de prison d'un an, M. Ghannouchi a été condamné à un amende de 1.000 dinars (300 euros), selon la même source. M. Ghannouchi est l'opposant le plus en vue à être arrêté depuis le coup de force du président Kais Saied qui s'est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021.
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