D'une durée de deux mois, cette campagne a été menée grâce au bâtiment hydrographique (BH) Laplace, à bord duquel avaient pris place onze agents du SHOM (Service hydrographique et océanographique de la Marine). Héritier du premier service hydrographique officiel au monde (1720), le SHOM a la responsabilité de dresser les cartes maritimes dans les eaux sous juridiction française (11 millions km2) mais aussi dans les zones placées sous la responsabilité cartographique de la France, comme la Mauritanie. Les relevés menés au printemps ont notamment concerné les nouveaux ports de N'Diago (sud-ouest) et de Tanit (nord-ouest), jusqu'alors inexistants sur les cartes marines, ainsi que les ports de Nouakchott, capitale de la Mauritanie, et de Nouadhibou, capitale économique. "L'enjeu est d'abord un enjeu de sécurité maritime pour que les navires puissent naviguer en sécurité vers les ports", a expliqué le lieutenant de vaisseau Hubert Richebé, commandant du BH Laplace, lors d'un point presse à Brest, dans l'ouest de la France. Le navire et ses deux vedettes ont notamment mesuré les profondeurs dans les zones de mouillage, déterminé les contours des quais ou vérifié les seuils de dragage des chenaux d'accès aux ports. Dans certaines zones, les derniers relevés hydrographiques dataient des années 1950-60. "On est passé de quelques dizaines à des millions de mesures", a décrit Mikaël Le Gléau, directeur adjoint du groupe hydrographique et océanographique de l'Atlantique. Cette mission a également permis de partager ce travail de relevés avec la Mauritanie "pour favoriser la naissance d'une expertise hydrographique interne", selon un communiqué, qui précise que "des échanges ont également eu lieu au Sénégal et au Maroc". Le SHOM accompagne notamment le Maroc dans le développement de son expertise hydrographique. "Le Maroc commence à faire tout seul ses cartes. Il y en a encore quelques unes que nous continuons à mettre à jour mais le Maroc a un bateau hydrographique pour faire les ports les plus importants", a expliqué M. Le Gléau. La Mauritanie a également commencé à former des hydrographes, selon la même source.
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