Les autorités du Burkina n'arrivent pas à contenir une insurrection jihadiste qui gagne du terrain juste au-delà des frontières nord de quatre pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire. Le Bénin avait déjà annoncé l'an dernier être en pourparlers au sujet d'une coopération militaire et logistique avec le Rwanda, dont les troupes ont déjà été déployées par M. Kagame pour combattre des insurrections au Mozambique et en République centrafricaine. "Nous sommes prêts à travailler avec le Bénin pour prévenir tout ce qui se peut produire dans la zone autour de ses frontières", a déclaré samedi à Cotonou le président rwandais, lors d'une conférence de presse avec M. Talon. "Il n'y aura pas de limite" dans ce qui "sera accompli ensemble pour les défis sécuritaires qui s'imposent", a-t-il assuré. "Nous irons le plus loin possible si c'est nécessaire (...) Le Bénin est confronté à l'insécurité qui descend du Sahel et la menace est réelle au nord du Bénin", a pour sa part dit le président béninois. M. Talon a indiqué que cette coopération porterait notamment sur de l'"encadrement, coaching, formation" et "déploiement conjoint" de troupes, sans plus de détails. Le retrait de l'armée française du Mali à cause de tensions montantes avec la junte au pouvoir et l'instabilité du Burkina Faso ont poussé les Occidentaux à recentrer leur aide sur les pays côtiers du golfe de Guinée pour empêcher la propagation vers le sud des attaques jihadistes qui ensanglantent le Sahel. Le Bénin, le Togo et la Côte d'Ivoire ont déjà subi des attaques dans des régions frontalières qu'ils ont attribué aux jihadistes, tandis que le Ghana a récemment renforcé sa présence militaire le long de sa frontière nord.
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