Mardi après-midi, des hommes armés avaient attaqué un convoi du gouvernement américain dans le district d'Ogbaru (Etat d'Anambra), tuant sept personnes - quatre policiers armés et trois employés locaux de l'ambassade américaine - avant d'enlever deux survivants. Tous de nationalité nigériane. "Aux premières heures de la journée, une opération commune des forces de sécurité a permis de sauver sans heurt les deux victimes enlevées durant l'attaque du convoi américain", a affirmé la police de l'Etat d'Anambra dans un communiqué vendredi. Cette opération est toujours en cours, selon la police qui n'a pas donné davantage de détails. L'ambassade américaine au Nigeria a confirmé vendredi après-midi que ses deux employés étaient "en vie, en sécurité et sous la protection des autorités nigérianes", dans un communiqué publié sur son site internet. "Le personnel de la mission américaine est en route pour les rencontrer et les raccompagner chez eux", a précisé l'ambassade, ajoutant travailler avec les autorités nigérianes "pour traduire en justice les responsables de cette attaque odieuse". Les enlèvements sont fréquents dans le sud-est du Nigeria, et dans le reste du pays, la plupart du temps perpétrés par des groupes criminels qui espèrent obtenir le paiement d'une rançon, et n'agissent a priori pas pour des raisons idéologiques. Mais jeudi, les autorités avaient affirmé soupçonner le groupe séparatiste du Mouvement des populations indigènes du Biafra (Ipob), qui milite pour la création d'un Etat indépendant pour l'ethnie Igbo dans le sud-est du Nigeria. Le lendemain de l'attaque, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken l'avait condamnée "dans les termes les plus forts". Il avait précisé que le convoi se rendait dans un lieu où le gouvernement américain finance un projet contre les inondations et qu'il s'agissait de préparer une visite ultérieure. "Nous ne connaissons pas encore le motif de cette attaque, mais nous n'avons aucune indication à ce stade qu'elle visait directement la mission" américaine, avait-il ajouté. La violence est l'un des nombreux défis sécuritaires auxquels devra répondre le nouveau président Bola Tinubu quand il prendra plus tard en mai la tête du plus peuplé des pays africains.
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