Juan Rémy Quignolot, 57 ans, un ancien militaire, avait passé 16 mois en détention préventive à Bangui avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire le 22 septembre 2022, l'accusation invoquant déjà des raisons de santé. "Nous l'avons accueilli ce matin à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle", a annoncé sa soeur Caroline Quignolot par téléphone. "Il est parti le 18 mai de Bangui et a transité par le Gabon", dont le président a joué "le rôle de médiateur" entre Paris et Bangui, a-t-elle assuré, ajoutant: "Il est très éprouvé physiquement et doit se reposer". M. Quignolot avait été arrêté le 10 mai 2021 à son domicile de Bangui. Des photos avaient immédiatement fuité dans les réseaux sociaux et la presse locale le montrant les mains liées dans le dos, un imposant arsenal militaire à ses pieds, saisi chez lui selon l'accusation. La France avait aussitôt dénoncé "une instrumentalisation manifeste" dont elle accusait implicitement la Russie. Les relations Bangui et Paris s'étaient profondément détériorées depuis 2018 et l'arrivée massive dans son ancienne colonie de mercenaires du groupe russe Wagner. Citant un rapport médical "faisant clairement ressortir" que "son état de santé ne cesse de se dégrader" et "risque d'être préjudiciable à la vie de l'accusé", le président de la Chambre d'accusation de la Cour d'appel, Laurent Ouambita, a "autorisé sa sortie du territoire national" dans une ordonnance datée du 17 mai et dont l'AFP a obtenu une copie. Le juge précise que "l'accusé pourra se présenter devant la Cour criminelle (...) dès l'amélioration de son état de santé". Il encourt les travaux forcés à perpétuité.
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