Le ministère de l'Environnement a indiqué qu'une réunion portant sur le "cadre des crédits carbone" est prévue dans la soirée dans la capitale Harare. Le ministère n'a pas donné plus de détails. Selon le gouvernement, le cadre en discussion vise à "promouvoir et réglementer le commerce du carbone" dans le pays d'Afrique australe. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé que 50% des revenus des projets de compensation des émissions de carbone devront être reversées à l'Etat. Aucun calendrier n'a été précisé à ce stade. Au moins 20% supplémentaires devront aller aux investisseurs locaux, les partenaires étrangers n'étant pas autorisés à empocher plus de 30%. Les contrats de crédits carbone devront par ailleurs être soumis à l'approbation du gouvernement. Les accords déjà existants seront déclarés "nuls et non avenus". Entreprises et particuliers peuvent acheter des crédits carbone à des entités qui suppriment ou réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre, en investissant notamment dans les énergies renouvelables, les mangroves ou encore dans la plantation d'arbres. Mais de récents scandales ont montré que le monde des crédits carbone reste un Far West ouvrant de nombreuses possibilités de "greenwashing" ou écoblanchiment, certaines entreprises désireuses de s'afficher "neutres en carbone" étant accusées de ne pas concrétiser leurs engagements ou les investissements annoncés. Dans de nombreux pays, les initiatives se multiplient pour combattre la promotion exagérée, voire trompeuse, par des entreprises de leurs initiatives en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Les crédits carbone sont déjà massivement utilisés dans le monde et selon différentes estimations, le nombre de tonnes de CO2 correspondant (un crédit = une tonne) pourrait être décuplé d'ici 2030, à environ 2 milliards de tonnes. burs-ub-sn/cld/cpy
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