Le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo font face à la menace croissante de combattants du groupe Etat islamique (EI) et d'Al-Qaïda, implantés au Niger et au Burkina Faso, et qui multiplient désormais les attaques sur leur territoire. Les forces béninoises affirment avoir enregistré une vingtaine d'incursions depuis l'autre côté de la frontière depuis 2021. Le Togo a également subi des attaques à sa frontière nord. Dans un communiqué de presse, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbedji, a déclaré qu'après une formation de base, les nouvelles recrues âgées de 18 à 30 ans seront déployées avec les forces armées principalement dans les zones où il y a des "tentatives d'incursions terroristes". Selon les forces armées béninoises, le recrutement aura lieu jusqu'au 5 mai. Ces jeunes constitueront "un groupement de projection" en appui aux forces armées et seront plus particulièrement déployés dans les localités où ont eu lieu "des tentatives d'incursions terroristes", a précisé le gouvernement dans un communiqué. A l'occasion de la visite du président rwandais Paul Kagame à Cotonou à la mi-avril, le président béninois Patrice Talon avait reconnu que le Bénin était "confronté à l'insécurité qui descend du Sahel" que "la menace" était "réelle au nord ". Il avait aussi assuré que son pays pourrait bénéficier d'un appui du Rwanda dont l'armée "a de l'expérience et est aguerrie".
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