"En raison de la situation sécuritaire incertaine à Khartoum et la fermeture de l'aéroport, il n'est actuellement pas sûr d'entreprendre l'évacuation d'employés américains", a déclaré à la presse Vedant Patel. Toute opération d'évacuation lancée par les Etats-Unis viserait à sortir uniquement le personnel diplomatique et les employés gouvernementaux, a-t-il ajouté, en appelant les autres ressortissants américains -- plusieurs centaines selon lui -- présents au Soudan à se mettre à l'abri et en sécurité. Les Etats-Unis ont dépêché des militaires à Djibouti, petit pays stable de la Corne de l'Afrique à quelque 1.126 kilomètres au sud-est de Khartoum, pour faciliter une éventuelle évacuation du personnel de leur ambassade, avait annoncé jeudi le Pentagone. Le porte-parole s'est refusé à entrer dans le détail des préparatifs en cours en vue d'une éventuelle évacuation de citoyens américains du Soudan ni à chiffrer le nombre d'employés gouvernementaux présents à Khartoum. Toutefois, une opération visant à regrouper ces employés en un seul lieu est "toujours en cours", a affirmé vendredi le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby. L'Union européenne multiplie de son côté les contacts pour pouvoir évacuer par voie terrestre ses quelque 1.500 ressortissants pris dans les combats à Khartoum, selon un responsable européen. La Corée du Sud et le Japon ont eux annoncé vendredi l'envoi d'avions militaires pour évacuer leurs ressortissants bloqués au Soudan. Washington s'est dit vendredi "très préoccupé par les informations faisant état de la poursuite des affrontements, d'attaques visant des civils et pillages". De violents combats ont opposé vendredi l'armée soudanaise aux paramilitaires des FSR à Khartoum, où le bruit des explosions a cessé en soirée dans certains quartiers, après six jours d'affrontements. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pour sa part multiplié ces derniers jours les échanges diplomatiques, discutant notamment jeudi avec le général Abdel Fattah al-Burhane et son rival Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", ainsi qu'avec l'Union africaine.
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