"Aujourd'hui, sur mes ordres, l'armée américaine a mené une opération d'extraction du personnel gouvernemental américain", a affirmé le président Biden dans un communiqué, en appelant par ailleurs à "l'arrêt" des violences "insensées". Il a tout particulièrement remercié, selon le communiqué, Djibouti, l'Ethiopie et l'Arabie saoudite pour leur soutien dans cette opération. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a de son côté indiqué que cette décision d'évacuer le personnel américain avait été prise en raison du "risque inacceptable" posé au personnel de l'ambassade. Il n'a pas été précisé comment ce personnel a été évacué mais des médias américains ont rapporté l'utilisation d'avions et hélicoptères militaires. Aucune précision non plus n'a été donnée sur le nombre d'Américains évacués mais cela concernerait au moins 70 personnes, selon un responsable américain s'exprimant ces jours derniers sous le couvert de l'anonymat. Auparavant, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan avaient annoncé qu'ils se sont "coordonnés" avec les Etats-Unis pour évacuer leur ambassade à Khartoum. Cette opération d'évacuation, préparée depuis le début de la semaine, ne concerne que le personnel gouvernemental et non les ressortissants américains se trouvant au Soudan, qui seraient plusieurs centaines. Les Etats-Unis avaient dépêché en fin de semaine des militaires à Djibouti, petit pays stable de la Corne de l'Afrique à quelque 1.126 kilomètres au sud-est de Khartoum, pour faciliter l'évacuation du personnel de leur ambassade. De violents combats opposent l'armée soudanaise aux paramilitaires des FSR à Khartoum depuis une semaine. M. Blinken a multiplié ces derniers jours les échanges diplomatiques, discutant notamment jeudi avec le général Abdel Fattah al-Burhane et son rival Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", ainsi qu'avec l'Union africaine.
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