Il ne reste au géant de 70 m, connu localement comme le "Cotton Tree", que la base de son énorme tronc, encore debout, à la suite de "pluies torrentielles et de forts vents", a annoncé jeudi le gouvernement de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest dans un communiqué.
Le ministère du Tourisme et des Affaires culturelles a précisé ensuite par communiqué que les vestiges de l'arbre seraient "sécurisés et préservés" par la police jusqu'à ce qu'ils soient emmenés au musée national par la Commission des monuments du ministère.
Plusieurs centaines de personnes ainsi que le président Julius Maada Bio ont visité le site en signe de deuil tout au long de la journée.
"Pendant des siècles, le Cotton Tree a été un fier emblème de notre nation, un symbole qui a crû pour servir d'abri à de nombreuses personnes", a réagi le président Bio.
"J'ai été bouleversé de voir ce matin sur le chemin du travail notre bien-aimé Cotton Tree détruit", a affirmé à l'AFP Gibrilla Sesay, un employé du secteur financier de 34 ans.
D'après la tradition, c'est sous ce fromager, "kapokier", "arbre aux amoureux" ou "bois coton" selon les appellations, que les esclaves débarqués d'Amérique du Nord où ils avaient gagné leur liberté en combattant du côté britannique pendant la Guerre d'indépendance des Etats-Unis, seraient venus prier et remercier le ciel à la fin du XVIIIe siècle.
L'image de l'arbre ornait les billets de banque et les timbres et sa renommée lui avait valu une visite de la reine Elizabeth II en 1961.
L'arbre avait déjà été attaqué par les flammes en 2018 puis en 2020.
La Sierra Leone a subi plusieurs catastrophes écologiques ces dernières années.
En août 2017, plus de 1.100 personnes avaient été tuées à la suite d'une coulée de boue dans la capitale provoquées par de fortes pluies.
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