Depuis le 15 avril, militaires et paramilitaires se sont lancés dans une guerre sans merci qui a déjà fait plus de 400 morts, principalement dans la capitale. A une heure de route au sud-est de Khartoum, la réserve d'al-Baguir se trouve "aux environs d'une base militaire en proie au combats", indique le "Sudan animal rescue center" dans un message publié sur les réseaux sociaux. Malgré les affrontements, "nous restons chaque jour avec les animaux (...) mais l'absence d'électricité est une vraie menace: nos appareils de sécurité (pour les barrières électriques) en dépendent largement", prévient la réserve qui réclame de la nourriture et du fuel pour les générateurs. La réserve accueille 25 lions, de tous âges, sur plus de quatre hectares, ainsi qu'"une demi-douzaine de hyènes, de nombreux singes, tortues, oiseaux, six gazelles, deux chameaux" et d'autres animaux domestiques, précise le texte. "Notre voiture a été volée et on ne trouve plus d'essence", s'alarme encore le "Sudan animal rescue center", dans un pays où l'eau courante et l'électricité manquent et où la nourriture se fait de plus en plus rare. L'année dernière, des bénévoles d'al-Baguir avaient fait visiter à l'AFP leur réserve, ouverte dans la foulée du sauvetage en 2020 de lions mal-nourris du zoo de Khartoum. Alors, ils racontaient comment ils se relayaient chaque jour pour distribuer les cinq à dix kilos de viande quotidiens nécessaires à chacun des félins. Le nombre de lions africains dans le monde a chuté de 40% en trois générations, s'alarme WWF. Ils ne sont plus qu'un peu plus de 20.000 à l'état sauvage, dont une poignée au Soudan dans le parc national Dinder près de la frontière avec l'Ethiopie.
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