"La situation au Soudan s'est rapidement détériorée, rendant impossible d'assurer la sécurité de notre personnel à Khartoum", a indiqué Ottawa dans un communiqué. "Nos diplomates sont en sécurité et travaillent de l'extérieur du pays", a précisé la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly sur Twitter sans toutefois donner plus de détails. Samedi, l'Arabie Saoudite a annoncé que des ressortissants canadiens figuraient parmi plus de 150 personnes, dont des diplomates et des responsables étrangers, évacuées du Soudan lors d'une opération menée par les forces navales du royaume. Le personnel recruté sur place demeure, quant à lui, dans la capitale soudanaise, ont ajouté les autorités canadiennes, soulignant qu'elles examinaient "toutes les options possibles pour les soutenir compte tenu de l'évolution rapide de la situation". Le ministère des Affaires étrangères canadien a également précisé que des services consulaires limités continuaient d'être offerts à ses citoyens sur place. Cette annonce d'Ottawa intervient alors que l'Allemagne, le Royaume-Uni et d'autres pays ont annoncé dimanche l'évacuation de leurs ressortissants ou de leur personnel diplomatique. Le président américain Joe Biden a également annoncé que l'armée avait "mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum". Le Soudan est entré dans sa deuxième semaine de violents combats. Les violences opposent l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide. Le bilan encore très provisoire s'élève à plus de 420 morts et 3.700 blessés, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
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