Soudan : une centaine de personnes déjà évacuées par la France

Infos. Une centaine de ressortissants français et d'autres nationalités ont déjà été évacués du Soudan par la France et une centaine d'autres devraient suivre, a-t-on appris dimanche auprès des ministères français des Affaires étrangères et des Armées.

Soudan : une centaine de personnes déjà évacuées par la France

"Un premier avion a déjà quitté Khartoum et devrait atteindre Djibouti vers 18H00" alors qu'un second est "déjà sur zone et devrait décoller à 17H30", chacun ayant environ cent personnes à leur bord, ont indiqué ces sources, pour qui ces évacuations pourraient encore durer un ou deux jours. Questionnées sur des tirs contre un convoi qui selon certains médias auraient blessé un Français, les sources diplomatique et militaire ont déclaré ne pas "souhaiter commenter ce genre de rumeurs" alors que "l'opération n'est pas terminée". "On ne l'aurait pas faite si on n'avait pas eu des garanties de sécurité de la part des belligérants, qui ont été réitérées et réitérées", ont-elles affirmé. L'opération est d'une "extrême complexité" et "peut engendrer des difficultés jusqu'au bout" dans un pays en guerre où, en outre, les "réseaux ne sont plus fonctionnels", alors qu'une géolocalisation précise des ressortissants est nécessaire, ont-elles ajouté. Parmi les pays ayant sollicité l'aide de la France pour évacuer leurs citoyens, la source diplomatique a listé l'Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni, la Belgique, le Niger, le Maroc, l'Egypte, ou encore l'Ethiopie, sans précision sur le fait que ces ressortissants se trouvaient dans l'un ou l'autre avion. Après plus d'une semaine de combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), les personnes arrivées à l'aéroport étaient "fatiguées, tendues, mais très soulagées d'être arrivées à bon port", selon les sources françaises. Elles sont "psychologiquement affaiblies par ce qu'elles ont vécu" mais dans un relativement bon état physique, alors que la nourriture, l'eau et l'énergie manquent dans la capitale Khartoum, de mêmes sources. Outre l'option aérienne, les autorités françaises avaient envisagé une évacuation par voie terrestre, finalement écartée vu les difficultés de ravitaillement en essence notamment qu'elle aurait engendré.

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