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Burkina: manifestation pour "plus de sécurité", après une attaque meurtrière dans l'Est

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi à Diapaga, dans l'est du Burkina Faso, pour réclamer "plus de sécurité", trois jours après une attaque meurtrière contre une ville voisine dont le bilan reste inconnu.

AFRICA RADIO

1er mars 2023 à 17h06 par AFP

"SOS", "Nous avons aussi droit à la vie", "Quel est notre tort pour être abandonnés?", pouvait-on lire sur les nombreuses pancartes des manifestants qui ont arpenté les artères de la ville de Diapaga, dans la province de la Tapoa. Dimanche, des jihadistes présumés ont attaqué la ville de Partiaga, dans cette province, faisant plusieurs mots selon des habitants et une source sécuritaire. Selon le gouverneur de la région, Hubert Yameogo qui assure qu'un bilan sera établi "dès que possible", les "terroristes s'en sont lâchement pris aux populations civiles, ont saccagé et incendié des biens matériels". Selon des habitants, les forces armées burkinabè ont abandonné la ville avant l'attaque. La manifestation de mercredi vise à "dénoncer l'inaction des autorités lors du drame de Partiaga et demander la protection et plus de sécurité pour tous", selon un des manifestants, Issa Lankoandé. "Nous sommes citoyens burkinabè et on ne peut pas nous abandonner à la merci des hordes de terroristes", a-t-il ajouté. Le Burkina Faso connaît un regain de violences jihadistes depuis le début de l'année, avec plusieurs dizaines de morts - civils ou militaires - quasiment chaque semaine. La semaine dernière, l'armée avait annoncé un "bilan provisoire" de 51 morts dans une embuscade ayant visé des soldats le 17 février dans l'extrême nord du pays. Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré lors d'un putsch, fin septembre 2022. Et lundi dernier, au moins une quinzaine de soldats sont morts, toujours dans le nord, près de la frontière malienne, selon des sources sécuritaires. Les violences ont fait depuis 2015 plus de 10.000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.