En Ouganda, certaines veillées funéraires avaient pris un tournant inattendu, voire criminel. Appelé disco matanga, littéralement "disco funéraire" en swahili, cette tradition mêlait soirée dansante et collecte de fonds pour couvrir les frais d’enterrement. Ce qui commençait comme une veillée funéraire “paisible” pouvait rapidement virer en une véritable fête.
Une ambiance qui dérape
Le problème ? La fête prenait parfois des allures quelque peu sulfureuses, avec des hommes alcoolisés (ou sous l'emprise de drogues) payant de jeunes femmes pour danser de manière provocante : des ONG ont dénoncé des cas de violences sexuelles et même de prostitution non consentie.
Résultat : le gouvernement ougandais a mis fin à cette danse qualifiée de "diabolique". La ministre des Affaires générales, Justine Kasule Lumumba, a déclaré que la police avait pour mission de traquer les organisateurs de ces soirées et de les traduire en justice.
Quand la danse funèbre vire au cauchemar
Les autorités ougandaises sont particulièrement préoccupées par les violences qui accompagnent ces disco matanga. Dans le district de Namayingo, à l’est du pays, on déplore même deux décès liés à ces soirées : une jeune fille victime de viol en réunion et un garçon mortellement attaqué en rentrant chez lui.
Un dernier tour de piste au Kenya
Le disco matanga est en réalité une pratique venue du Kenya voisin, où il a été interdit en 2018 pour des raisons similaires. L’Ouganda, lui, a pris un peu plus de temps à emboîter le pas, mais c’est désormais chose faite : plus de disco pendant les enterrements, et place à des cérémonies funéraires plus... solennelles.
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