La Prochaine fois le feu, La Chambre de Giovanni, Harlem Quartet, etc. Dans les librairies, des classiques de l'auteur James Baldwin ainsi que des textes inédits, trônent sur les étals, à l'occasion du centenaire de sa naissance.
Un autre hommage lui sera rendu du 9 au 13 septembre, à Paris, avec un festival organisé par La Maison Baldwin, une organisation qui a pour vocation de perpétuer l'héritage de l'auteur et activiste.
Il y aura un gala, des tables rondes, des expositions d'art, des ateliers d'écrivains et d'étudiants, des ateliers d'activisme et des visites guidées pour découvrir les lieux de prédilection de l'auteur quand il vivait à Paris.
Une des figures majeures de la littérature afro-américaine et du mouvement des droits civiques
Né à Harlem (États-Unis), en 1924, il grandit dans un foyer constitué de ses huits frères et soeurs, sa mère et son beau-père pasteur. Il prend conscience du racisme entre ses cinq ans et ses sept ans. "On va vite comprendre que pour une façon ou une autre, on est méprisable", confiait-il dans une interniew donnée en 1967, à la télévision canadienne.
Adolescent, il est victime de violences racistes et se réfugie un temps dans la religion, entre ses 14 et 17 ans, période à laquelle il devient prêcheur, avant de découvrir quelques années plus tard, la contre-culture de Greenwich Village (un quartier de New York).
Il abandonne alors la religion pour se consacrer pleinement à la littérature. C'est à cette période qu'il commencera à écrire l'oeuvre semi-autobiographique, Go Tell It On the Mountain, (La Conversion) en français, qui paraîtra en 1953. Le jeune homme commence à écrire des nouvelles, des essais et des critiques de romans.
Après les assassinats successifs de Medgar Evers (1963) et J. F. Kennedy (1963), Malcolm X (1965),Martin Luther King (1968), James Baldwin revient s’installer dans le sud de la France en 1970, à Saint-Paul-de-Vence.
Les recommations lecture de Tara Phillips, directrice de La Maison Baldwin
Les essais de James Balwin
Tout au long de sa carrière d'écrivain, James Baldwin publié de nombreux textes portant sur la race, l'injustice et l'identité. Parmi les plus célèbres :
Ce recueil rassemble des essais sur l'expérience de Baldwin en tant qu'homme noir en Amérique et en Europe. Il aborde le racisme, la colère, et l'exil personnel à travers ses réflexions sur sa propre vie et des événements contemporains.
Ce livre comprend deux essais : "My Dungeon Shook" et "Down at the Cross." Baldwin y traite du racisme en Amérique, des relations entre Noirs et Blancs, et de la nécessité d'une transformation radicale des relations raciales. Ce recueil est considéré comme l'un de ses plus importants et a marqué la conscience nationale pendant la lutte pour les droits civiques.
Personne ne sait mon nom (Nobody Knows My Name) (1961)
Ce recueil explore la condition noire en Amérique et les questions de pouvoir, d'aliénation et d'identité. Baldwin y analyse la situation des Afro-Américains tout en offrant des commentaires sur les figures emblématiques comme Martin Luther King Jr. et Richard Wright.
Chassés de la lumière, (No Name in the Street) (1972)
Baldwin revient sur ses expériences dans les années 1960, pendant les luttes pour les droits civiques. Ce recueil est plus personnel et réflexif, abordant la violence, les assassinats politiques (de figures comme Malcolm X et Martin Luther King Jr.), et les espoirs déçus de la lutte pour l'égalité raciale.
Le Diable trouve à faire, (The Devil Finds Work) (1976)
Cet essai critique est une réflexion sur la représentation des Noirs dans le cinéma américain et sur la manière dont ces images reflètent les attitudes raciales de la société. Baldwin y mêle critique cinématographique et analyse sociale pour aborder les thèmes de la race et de la culture.
Informations pratiques
Du 9 au 14 septembre à Paris
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