Contrefaçon: 500Millions de FCFA de marchandises contrefaites saisies en Côte d'ivoire

Placée sous le thème « Propriété intellectuelle et lutte contre la contrefaçon et le piratage, la nécessaire mobilisation de tous pour un développement socio-économique et culturel inclusif et durable », la 2^e édition des Journées de la Marque Ivoirienne Innovante (JM2I) a mis un accent sur la propriété intellectuelle des créateurs ivoiriens, notamment leurs droits légaux sur les brevets, les droits d’auteurs et celui de leurs différentes marques... En effet, la contrefaçon et le piratage ont un coût estimé à 23 milliards de dollars pour l’économie mondiale selon l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle et en Côte d’ivoire, entre 2016 et 2022, la Cellule de Prévention et d’Investigation du CNLC a saisi des marchandises contrefaites d’une valeur de près de 15 milliards de francs CFA. En 2022, les services du ministère du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME ont intercepté plus de 97866 articles contrefaits pour une valeur estimée à près de 500 millions de francs CFA. Face à ce phénomène ravageur, une réflexion s’est engagé sur la question de la coopération entre tous les acteurs du secteur pour lutter efficacement contre ce fléau. Le thème abordé était « Propriété intellectuelle et lutte anti-contrefaçon : Regards croisés sur les pratiques de coopération privée/publique pour une lutte plus efficace contre la contrefaçon et le piratage ». Ainsi, comment la protection de la propriété intellectuelle peut-elle contribuer à atténuer les conséquences négatives de la contrefaçon et du piratage ? Selon Pascal FAURE, DG de l’Institut National de la Propriété Industrielle de France (INPI), pour lutter contre ce fléau, il est nécessaire d’éduquer la population afin qu’elle n’achète pas de produits contrefaits ou ne participe pas au piratage.

Il est également important d’assurer la qualité des produits utilisés, de mettre en place un système de formation solide pour les professionnels et de renforcer les forces de l’ordre pour faire respecter la loi. Les magistrats doivent également être en mesure de sanctionner les infractions constatées. De son côté, Akotchayé OKIO, chargé du développement Afrique à la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique de France (SACEM), souligne l’importance de la pédagogie et de la répression, ainsi que la mise en place d’un arsenal juridique bien articulé et implémenté pour lutter contre la contrefaçon. Cela va témoigner de l’importance que les décideurs politiques veulent donner à combat. Cette 2e édition des JM2I a permis de promouvoir la culture de la marque, de sensibiliser aux bienfaits de la propriété intellectuelle et de soutenir la lutte contre la contrefaçon. En collaboration avec le Bureau Ivoirien du Droits d’Auteur (BURIDA), le Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC) et UNIFAB Abidjan, ces journées ont permis de former les magistrats et directeurs d’écoles de magistrature sur la protection des droits de propriété intellectuelle et des ateliers ont été organisés sur la thématique de la contrefaçon des marques dans différents domaines mais aussi sur les droits d’auteurs et les droits voisins.

Karim OUATTARA, DG du Bureau Ivoirien des Droits d’Auteurs (BURIDA) nous parle des conséquences des contrefaçons des œuvres et propose des solutions pour y remédier, écoutons.