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Crise post-éléctorale au Mozambique : "C'est surtout la situation du pays qui rend la population réceptive aux appels à manifester de Venâncio Mondlane", d'après le chercheur Edigio Chaimite

Depuis le 19 octobre, l’opposant Venâncio Mondlane, qui est en exil, appelle la population à manifester contre les résultats des élections générales du 9 octobre qui attestent de la victoire du Frelimo, parti au pouvoir depuis plus de 40 ans. Il avait de nouveau appelé à une mobilisation de trois jours, à partir du mercredi 13 novembre.

L'opposant politique Venancio Mondlane
L'opposant politique Venancio Mondlane

10h46 par Keisha MOUGANI

Écoutez Edigio Chaimite, chercheur à l'Institut de Sciences économiques et sociales de Maputo

Le mercredi 13 novembre marquait la première de trois nouvelles journées de manifestations à l'appel du principal opposant Venancio Mondlane, qui revendique la victoire aux élections du 9 octobre et dénonce des fraudes au profit du Frelimo, formation au pouvoir depuis l'indépendance en 1975.

Des manifestants sont de nouveau descendus dans la rue pour dénoncer des fraudes aux élections d'octobre et l'un des rassemblements a été dispersé à balles réelles par la police, selon des témoins, la presse locale faisant état de deux morts.

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À Nampula, ville du nord de ce pays d'Afrique australe, "deux personnes ont été tuées par la police et deux autres blessées par balle",  selon le journal Ikweli. 

Les opposants accusent le Frelimo, parti au pouvoir d'avoir truqué les élections

D'après l'ONG anticorruption Public Integrity Center (CIP), les élections générales du 9 octobre au Mozambique sont "les plus frauduleuses depuis 1999".

Le Conseil constitutionnel doit confirmer les résultats électoraux au moins  deux semaines avant l'investiture en janvier de Daniel Chapo, le candidat du Frelimo déclaré vainqueur et devant succéder au président sortant Filipe Nyusi.

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Au moins trente personnes sont mortes dans des violences post-électorales depuis le 19 octobre et l'assassinat de deux figures de l'opposition, selon un décompte de l'ONG Human Rights Watch (HRW) effectué la semaine dernière avant une marche jeudi dernier à Maputo qui a fait de nouvelles victimes.