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Dette zambienne: la patronne du FMI assure avoir reçu des "assurances" de la Chine

La Chine a "donné des assurances supplémentaires et va respecter ses engagements" afin de permettre une restructuration rapide de la dette zambienne, a assuré jeudi à l'AFP la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

AFRICA RADIO

6 avril 2023 à 19h21 par AFP

De retour d'un voyage en Chine, la patronne du Fonds a affirmé que le Premier ministre chinois lui a assuré que "la Chine jouera un rôle constructif dans la restructuration de la dette" des pays qui risquent le défaut où y sont déjà, ajoutant des "assurances supplémentaires" pour ce qui est de la Zambie. Les négociations en vue d'une restructuration de la dette zambienne, étape nécessaire pour débloquer le plan d'aide obtenu auprès du FMI, sont en cours depuis deux ans, sans réel succès jusqu'ici, notamment du fait de blocages en Chine. "Nous avons désormais besoin de preuves de ce qui a été annoncé et une matérialisation de ces engagements dans les prochaines semaines", a ajouté Mme Georgieva, qui a par ailleurs rappelé que derrière se profilent les négociations concernant l'Ethiopie ou le Ghana, notamment. Une résolution de ces crises de la dette "est aussi dans l'intérêt de la Chine", a insisté Kristalina Georgieva car "plus vite la croissance reviendra, plus rapidement les Etats pourront rembourser" leurs créanciers. La Zambie, un des principaux producteurs de cuivre au monde, s'est retrouvée en défaut de paiement sur sa dette extérieure au début de la pandémie de Covid-19. Le pays a fait appel à un "cadre commun" du G20 pour la restructuration de la dette des Etats les plus pauvres, espérant un accord entre ses créanciers, jusqu'ici sans succès, la Chine étant montrée du doigt pour son manque d'empressement en la matière, malgré l'urgence de la situation. Le FMI a approuvé en 2022 un prêt de 1,3 milliard de dollars pour aider la Zambie à restaurer sa stabilité budgétaire, qui ne peut cependant être débloqué qu'une fois obtenu l'accord avec les principaux créditeurs. Le président de la Banque mondiale (BM), David Malpass, s'était cependant montré inquiet, le 21 mars, quant à la survenue d'un accord, appelant à un "processus plus transparent" avec un "échange des données entre les créanciers afin d'aider à calculer les efforts à envisager pour chacun".