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[INTERVIEW] Christian Abégan : “Les pays africains seront les prochaines destinations culinaires du monde”

Depuis une trentaine d’années, le chef camerounais Christian Abégan travaille à la mise en avant des aliments et produits africains. Lundi 22 juillet, le chef a lancé la première édition de l’Arche culinaire, où jusqu’au 22 août, il conviera plusieurs acteurs du monde culinaire et agricole afin de réfléchir à la manière de faire rayonner les produits du continent.

Le chef Christian Abégan a lancé la première édition de l'Arche Culinaire le 22 juillet
Le chef Christian Abégan a lancé la première édition de l'Arche Culinaire le 22 juillet
Crédit : @jaimelimage

29 juillet 2024 à 16h44 par Keisha MOUGANI

Interview du chef Christian Abégan
Le chef Christian Abégan a lancé la première édition de l'Arche Culinaire

Au milieu de la salle de réception du M Social Hôtel, niché dans le IXe arrondissement de Paris, des aliments et des épices sont disposés sur une table. Certains sont connus, très connus, comme les bananes plantains, la noix de coco, les cacahuètes, la spiruline… D’autres le sont moins, comme le jujube et le tamarin noir. À l'occasion de la première journée de lancement de l'Arche culinaire, lundi 22 juillet, Christian Abégan a voulu montrer la diversité et la richesse des terroirs du continent. 

Crédit : Keisha Mougani

Valoriser les produits africains, le chef Christian Abégan en a fait sa mission. Depuis une trentaine d’années, il sillonne les pays du continent et, tel un chercheur, il analyse les comportements alimentaires, s’intéresse aux enjeux de la nutrition, le développement des gastronomies africaines, et la santé des sols.“Si les sols sont en mauvaise santé, alors on ne peut pas avoir des produits de qualité”, plaide-t-il.

Pour lui, le Salut des cuisines et des gastronomies africaines passe par une prise de conscience qui doit se faire à différents niveaux. Au niveau de la population, qui doit redécouvrir son terroir, et des industriels. “Les choses évoluent, mais il y a encore trop de produits transformés. Par exemple, les bouillons cubes n’existaient pas, il y a 50 ans (sur le continent africain). Il faut pousser les industriels à créer des bouillons, mais avec des produits naturels.”

Enfin, il insiste sur le rôle des chefs pour mettre en valeur ces produits, notamment pour préserver les savoir-faire.