L'Allemagne et le Kenya ont conclu vendredi 13 septembre un accord migratoire, destiné notamment à faire venir du personnel qualifié de ce pays d'Afrique de l'Est dans la première économie européenne, confrontée à une importante pénurie de main-d'œuvre.
Au Kenya, il y a notamment "un nombre incroyable de spécialistes en informatique hautement qualifiés", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz, au cours d'une conférence de presse à Berlin avec le président kényan William Ruto.
Ce dernier a quant à lui souligné "l'immense capital humain", "la force d'innovation et la créativité" de son pays où l'âge moyen est de 20 ans.
L'Allemagne négocie également avec la Moldavie, le Kirghizstan et les Philippines
Grâce à cet accord, "des travailleurs spécialisés ou des jeunes gens pourront venir en Allemagne pour une formation", a déclaré M. Scholz, estimant que cela pourra aider à juguler "la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée", dont les effets se font déjà sentir sur l'économie allemande.
"Le fondement de notre prospérité est notre ouverture sur le monde. Et nous devons la défendre", a estimé M. Scholz. Tout en prônant cette ouverture, le chancelier allemand a plaidé pour "limiter clairement l'immigration illégale". L'accord signé vendredi prévoit justement "des procédures de retour efficaces pour ceux qui sont venus chez nous du Kenya mais qui n'ont pas ou ne peuvent pas acquérir le droit de rester chez nous", a ajouté le dirigeant allemand.
Berlin négocie également des accords avec la Moldavie, le Kirghizstan et les Philippines. Ces dernières semaines, l'Allemagne a été touchée par une série d'attaques à caractère islamiste qui ont poussé le gouvernement de M. Scholz à durcir sa
politique d'immigration et à combattre l'entrée de clandestins.
En ce qui concerne l'immigration irrégulière vers l'Allemagne, le poids du Kenya est relativement faible.
Au cours des huit premiers mois, seules 225 personnes originaires du Kenya ont déposé une première demande d'asile en Allemagne. Toutefois, de janvier à août, l'asile n'a été accordé que dans un seul cas et le statut de réfugié n'a été octroyé que dans dix autres.
(Avec AFP)
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