L'Ouganda enquête sur des accusations visant une ex-responsable de la CPI

Infos. L'Ouganda a annoncé lundi enquêter sur des témoignages accusant une ex-responsable néo-zélandaise de la Cour pénale internationale (CPI) d'avoir financé la guérilla de l'Armée de résistance du Seigneur.

L'Ouganda enquête sur des accusations visant une ex-responsable de la CPI

Brigid Inder, qui fut conseillère spéciale sur le genre auprès de l'ex-procureure générale de la CPI Fatou Bensouda, a démenti les accusations dans un communiqué posté sur X (ex-Twitter), les qualifiant de "fracassantes et fausses". Selon un communiqué publié par un avocat représentant d'anciens enfants soldats de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), "de nombreuses victimes affirment qu'entre 2006 et 2017, Mme Brigid Inder (...) a financé Joseph Kony, le leader de la LRA en Ouganda". Fondée en Ouganda dans les années 1980 par l'ex-enfant de choeur Joseph Kony en vue d'établir un régime fondé sur les Dix Commandements, la LRA a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d'Afrique centrale en kidnappant des enfants, mutilant des civils à grande échelle et asservissant des femmes. Joseph Kony est en cavale depuis plus de 17 ans. La LRA est responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l'enlèvement de 60.000 enfants, garçonnets transformés en soldats dociles et fillettes en esclaves sexuelles. "Nous avons reçu des informations sur l'implication présumée de cette responsable de la CPI dans le financement des activités de la LRA, notamment de l'argent pour acheter des armes, et nos instances enquêtent sur ces accusations", a déclaré à l'AFP le ministre ougandais de la Justice, Kiryowa Kiwanuka. "Il s'agit d'accusations graves et si elles s'avèrent exactes, la responsable sera poursuivie pour rendre justice aux victimes", a-t-il poursuivi. Brigid Inder, qui fut également directrice exécutive de Women's Initiatives for Gender Justice (WIGJ), une ONG de défense du droit des femmes, a été impliquée dans les négociations de paix entre la LRA et le gouvernement ougandais. Elle a "catégoriquement réfuté" ces allégations. "Je n'ai jamais rencontré Joseph Kony. Je n'ai jamais remis d'enveloppes remplies d'argent à Joseph Kony", a-t-elle dit dans son communiqué posté le 21 septembre. "Je ne me suis jamais impliquée dans une activité ayant eu pour objectif de soutenir les aspirations militaires et les activités de la LRA", a-t-elle poursuivi, ajoutant que les accusations émanaient d'un employé mécontent ayant été licencié de la WIGJ pour mauvaise conduite en 2014. La CPI, basée à La Haye, a émis un mandat d'arrêt contre Joseph Kony en 2005 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. gm/amu/txw/blb/emd [object Object]

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