Le président du Bénin à Paris pour convaincre les entreprises françaises d'investir chez lui

Infos. Énergie bon marché, travail dérégulé, justice réformée et droit de grève réduit: le président du Bénin Patrice Talon a vanté une série d'arguments mardi pour convaincre les entrepreneurs français que le Bénin avait "changé" sous sa gouvernance, en leur demandant de venir investir dans son pays où "beaucoup d'Asiatiques" sont déjà implantés.

Le président du Bénin à Paris pour convaincre les entreprises françaises d'investir chez lui

"On peut vous vendre l'électricité moins cher qu'en Chine", a promis à un parterre de chefs d'entreprises français M. Talon, l'un des invités d'honneur de la rencontre des entrepreneurs de France organisée par le Medef. Regrettant que la zone économique spéciale créée par le Bénin pour favoriser l'implantation d'entreprises étrangères sur son territoire contienne "beaucoup d'Asiatiques" et "pas beaucoup de Français malheureusement", le président béninois, lui-même ancien chef d'entreprise, n'a pas lésiné sur les arguments pour présenter son pays sous un jour qu'il juge favorable pour un investisseur. "Nous avons entrepris des réformes difficiles (...) Nous avons réduit au Bénin le droit de grève", a-t-il dit: "La grève est interdite dans les secteurs vitaux comme la santé, la police, les pompiers, tout ce qui concourt à la survie des citoyens, et dans les autres secteurs, la grève est limitée à deux jours maximum par mois". "C'est un recul par rapport aux acquis de la démocratie mais je n'ai pas l'ambition d'avoir une expression démocratique identique à celle de la France" qui est un pays "construit, structuré, où la plupart des fondamentaux sont acquis" et qui peut se permettre une contestation pouvant "flirter avec l'anarchie" (...), a-t-il dit en évoquant la révolte des gilets jaunes. Autre argument: le Bénin a "amélioré la justice" et "dérégulé" la législation du travail: "Au Bénin, on peut employer quelqu'un avec des contrats à durée déterminée indéfiniment". "La justice fonctionne bien, beaucoup mieux que par le passé, la police, la sécurité" aussi, a-t-il assuré. "L'Afrique est vue comme un continent à risque d'une manière générale mais, pire que ça, les pays d'Afrique sont vus comme des pays pas très sérieux, ce n'est pas toujours faux, mais il faut aussi observer le parcours" réalisé, a-t-il demandé.

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