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En Tunisie, les forces de l’ordre mises en cause pour des violences sexuelles, l’Europe demande une enquête

La Commission européenne attend de la Tunisie l’ouverture d’une enquête sur sa garde nationale. Des témoignages accusent les agents des forces de l’ordre, financés par l’Union européenne, d’avoir commis des violences sexuelles sur des migrants.

Camp de réfugiés de Choucha en Tunisie
Camp de réfugiés de Choucha en Tunisie
Crédit : Wikimedia Commons

17h02 par Aurélie Lafeil

Des allégations d'abus sexuels et des viols sur des femmes migrantes. C'est ce que dévoile un reportage du quotidien britannique The Guardian, publié jeudi 19 septembre. Ces accusations ont provoqué des remous au sein de la Commission européenne. Vendredi 20 septembre, elle a annoncé l'envoi d'observateurs indépendants pour mener une enquête sur la garde nationale.

Le journal britannique révéle que des officiers de la garde nationale collaboreraient avec des passeurs pour planifier l'exil de migrants. Ils seraient responsables de vols, de violences physiques et aussi d'abandons fréquents de femmes et de enfants en plein désert sans eau ni nourriture. Ces accusations sont contestées par la Tunisie.

La Tunisie est à moins de 1 000 km de l'Italie

L'Union européenne participe à un programme en partenariat avec la Tunisie pour réduire les migrations vers l'Europe. Ce pays est une porte vers l'Europe, Lampedusa, une île italienne, se trouvant à moins de 1 000 km de Sfax, la deuxième ville de Tunisie.

En juillet 2023, un accord financier de 105 milllions d'euros a été signé entre l'UE et le pays d'Afrique du Nord pour lutter contre l'immigration. Dans ce cadre, elle finance la garde nationale tunisienne, cdont les agents sont considérés comme des garde-frontières et des garde-côtes. Mardi 24 septembre, la Commission européenne a  indiqué vouloir mener des efforts pour un "dialogue plus structuré" avec ses partenaires et une gestion de l'immigartion fondée sur le respect des droits humains.