Les autorités maliennes dominées par les militaires, qui ont pris le pouvoir par la force en 2020, gardent le silence depuis le 3 août et les premières informations faisant état de la mort de nombreux soldats dans une embuscade près de Ménaka. L'EI indique sur son organe de propagande Amaq que ses combattants ont tendu ce jour-là un guet-apens à un convoi de l'armée malienne roulant en direction du Niger. Seize soldats ont été tués et des dizaines d'autres blessés au cours d'environ une heure de combat, avance Amaq. Les jihadistes ont incendié trois véhicules, et en ont saisi quatre autres, en plus d'une quantité de munitions, d'armes et de lance-roquettes. Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde partie du nord et qui s'est propagée au centre du pays ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins. La région de Ménaka est le théâtre depuis plusieurs mois d'une poussée de l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Les attaques du groupe auraient fait, selon un récent rapport de Human Rights Watch, des "centaines" de morts et contraint des milliers de personnes à fuir la zone depuis le début de l'année.
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