Election présidentielle au Mozambique : des résultats, contestés, des manifestations et un double meurtre

Le centre-ville de Maputo, la capitale du Mozambique, était très calme ce matin, lundi 21 octobre, selon le média local Club of Mozambique. Venâncio Mondlane, candidat à l'élection présidentielle du 9 octobre, a appelé à une grève générale des secteurs privé et public.

Les manifestants - finalement dispersés par des gaz lacrymogènes lancés par la police,- se sont réunis pour protester contre les résultats partiels de l'élection présidentielle et pour réagir au double meurtre de proches du candidat Venâncio Mondlane : ils ont été abattus dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre dans leur voicture, tués d'une vingtaine de balles tirées à bout portant. Parmi les deux victimes figure Elvino Dias, avocat proche de Venâncio Mondlane qui s'apprêtait à déposer plainte pour fraude concernant les résultats des dernières élections législatives.

Des résultats contestés

Le parti d’opposition, le Peuple optimiste pour le développement du Mozambique, le “Podemos”, considère les résultats comme frauduleux. La commission électorale (CNE) indique que le candidat Daniel Chapo du Frelimo, le Front de libération du Mozambique, au pouvoir depuis près de 50 ans, arriverait en tête avec 54 % des voix. Le parti Podemos aurait recueilli 34 % des suffrages et Renamo atteindrait 9,6 % des votes. La CNE, jugée trop proche du pouvoir par l'opposition, a prévenu que le décompte de toutes les voix pourrait prendre jusqu'à 15 jours.

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L’Union africaine a condamné ce lundi les violences suivant les élections et demande un retour au calme. Elle exige un éclairage sur les circonstances de ce double assassinat.