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Ce mercredi 10 août, l'ONG Amnesty International a rendu public un nouveau rapport sur la République Démocratique du Congo. Ce rapport s'intitule : « Il est temps que justice soit rendue. La République démocratique du Congo a besoin d'une nouvelle stratégie en matière de justice ».[LIRE LE RAPPORT->http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Violences/Justice-internationale/Actualites/Republique-Democratique-du-Congo-il-est-temps-que-justice-soit-rendue-3232]L'organisation demande aux autorités du pays que : « le système judiciaire national du pays soit réformé et renforcé pour combattre l'impunité qui alimente un cycle de violence et d'atteintes aux droits humains depuis des décennies ».En effet, des crimes de droit international, parmi lesquels des viols et des meurtres, continuent d'être commis par l'armée congolaise et les groupes armés dans l'est du pays.« La population de la RDC a subi des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité �?? notamment la torture, la violence sexuelle et l'utilisation d'enfants soldats �?? à très grande échelle mais seuls quelques responsables présumés ont été conduits devant la justice », a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty International. « Tous les auteurs présumés de ces crimes de droit international doivent être poursuivis conformément aux normes internationales d'équité des procès, sans recours à la peine de mort. » « �? l'approche des élections présidentielles et législatives qui doivent avoir lieu en RDC en novembre 2011, le fait de traduire en justice les responsables présumés de crimes de droit international et de garantir réparation aux victimes ne doit pas être juste une priorité électorale ; il faut que cela se traduise par des mesures concrètes. »L'an dernier déjà, les Nations unies avait publié un rapport (Rapport du Projet Mapping des Nations unies) qui relevait que : « Les plus graves violations et atteintes aux droits humains commises en RDC entre 1993 et 2003 pour lesquelles la justice n'a presque jamais été rendue ». Ce document relevait aussi que le système judiciaire du Congo, est trop faible et manque de moyens pour rendre justice pour les crimes de droit international.En réponse, le gouvernement a proposé la création d'une cour spécialisée qui aurait compétence à juger ces crimes. Cette juridiction serait composée à la fois de personnel judiciaire congolais et international. Le projet de loi relatif à sa création doit être débattu et pourrait être adopté par le Parlement dans les semaines à venir. Amnesty International a, pour sa part, identifié d'autres mesures essentielles pour aider la justice congolaise à dire le droit et à apporter réparation à tous.Amnesty International demande également qu'un programme soit mis en place pour protéger les victimes et les témoins qui hésitent à se présenter par crainte de représailles des responsables présumés qui sont toujours en liberté.Au vu des déficiences actuelles des programmes internationaux et nationaux, ainsi que du manque de financement de l'appareil judiciaire de la RDC, Amnesty International exhorte le gouvernement, les Nations unies, l'Union européenne et les autres donateurs concernés à fournir les moyens financiers et techniques nécessaires pour qu'une stratégie globale à long terme soit élaborée en matière de justice.Patricia NTSAME

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