Le représentant du Front Polisario, M. Ahmed Boukhary a dit vouloir coopérer avec l'Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Christopher Ross, en vue de parvenir à une solution qui permettra au peuple sahraoui de jouir de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. Mais, M. Boukhary, qui a été soutenu par de nombreux intervenants, a dit craindre que M. Ross ne revienne « les mains vides » compte tenu du refus du Maroc de coopérer pour l'émergence d'un processus de décolonisation ouvert et transparent.
Que ce soit des pétitionnaires ou des délégations, qui se sont exprimés à la reprise du débat sur la décolonisation, de nombreux intervenants sont revenus sur l'urgence pour les parties de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. La représentante du Nigéria s'est félicitée des efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel en vue de redémarrer une négociation participative et ouverte entre le Maroc et le Front Polisario. Elle a estimé que la dernière session des pourparlers informels contribuent à restaurer la confiance entre les parties. Ces consultations doivent permettre de trouver des solutions sur la base d'un esprit de compromis, a-t-elle dit.
Plusieurs intervenants ont fermement appuyé comme « la seule solution réaliste » l'initiative marocainepour la négociation d'un statut d'autonomie dans laquelle le représentant burkinabé a vu l'illustration de « l'engagement politique du Maroc pour la recherche d'une solution politique, constituant ainsi la voie la plus appropriée pour sortir de l'impasse qui plonge depuis plus de 36 ans les populations des camps de Tindouf dans la souffrance et la précarité ». Partisan de la proposition marocaine, « initiative inspirée par 30 ans de face à face avec le séparatisme », un pétitionnaire du Mali a argué que, face aux trafics mafieux, au « péril islamiste », au terrorisme, aux velléités séparatistes et aux querelles de positionnement politique et géostratégique qui caractérisent aujourd'hui le Sahel, le règlement du différend au Sahara occidental est plus que jamais une nécessité parce que ce conflit est un obstacle à la coopération sahélo-saharienne.
D'autres intervenants ont continué de souligner le droit du peuple sahraoui aux consultations que la « Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental » (MINURSO) lui promet depuis 22 ans. Au cours du débat général, les délégations ont unanimement réaffirmé le droit à l'autodétermination, non seulement du peuple sahraoui, mais de tous les peuples vivant dans les 17 territoires non autonomes encore existants. Le représentant de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a même souligné que, si les efforts de réformes constitutionnelles de certaines puissances administrantes sont louables, ils ne sauraient se substituer à un processus d'autodétermination légitime. Il est grand temps, a dit le représentant du Front Polisario, qu'à l'image de l'Union africaine, l'ONU aborde la question de la décolonisation du Sahara occidental avec plus de détermination. Le rôle de l'ONU n'est pas de juger la force des institutions publiques ni d'établir si un territoire a suffisamment de ressources pour assurer son développement économique. Le référendum d'autodétermination est un droit fondamental qui doit porter sur les trois options que sont l'indépendance, l'autonomie et l'intégration, a plaidé une pétitionnaire du « Stategic Conflict Group ».
En fin de séance, le Royaume-Uni a exercé son droit de réponse après les propos du Suriname, de Cuba et d'El Salvador sur les �?les Falkland/Malvinas. Le représentant de l'Argentine a également exercé son droit de réponse.
La Quatrième Commission poursuivra son débat sur les questions de décolonisation, demain, vendredi 11 octobre, à partir de 15 heures.
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