Le chef du gouvernement palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a promis dimanche des "jours difficiles" à Israël et appelé les peuples du printemps arabe à lutter pour la Palestine, lors d'un meeting à Tunis qui a réuni quelque 5.000 personnes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ovationné par un public mêlant hommes, femmes, enfants et vieillards qui agitaient des drapeaux palestinien, tunisien, du Hamas, M. Haniyeh a tenu pendant une heure un discours de combat et promis "des jours difficiles" à l'Etat hébreu.
"Israël n'a plus d'alliés en Egypte et en Tunisie, nous disons aux ennemis sionistes que les temps ont changé et que le temps du printemps arabe, le temps de la révolution, de la dignité et de la fierté sont arrivés", a déclaré M. Haniyeh sous les vivats de la foule.
"On vous promet que nous n'allons pas céder un seul bout de la Palestine, nous n'allons pas céder Al Qods (Jérusalem), nous allons continuer le combat et nous n'allons pas lâcher nos armes", a-t-il poursuivi, en appelant "les peuples de la Révolution à bâtir l'armée d'Al Qods".
"Depuis la Tunisie nous disons: c'est nous aujourd'hui qui allons construire le nouveau Moyen-Orient", a-t-il ajouté, soulignant que "sous l'ancien régime tunisien, les portes nous étaient fermées, maintenant elles sont ouvertes".
Il a félicité le peuple tunisien pour sa révolution et pour avoir "choisi Ennahda", le parti islamiste vainqueur des élections du 23 octobre.
"Nous n'allons pas reconnaître Israël", a-t-il scandé, repris en choeur par la foule, qui scandait "Mort à Israël", "la révolution tunisienne soutient la Palestine", ou encore "l'armée de Mahomet est de retour".
A l'entrée de la coupole de Menzah, où se tenait le meeting, les spectateurs s'essuyaient les pieds sur une étoile de David.
A la tribune, une Française de 21 ans, Aurélie, s'est convertie en public à l'islam en récitant la chahada (profession de foi musulmane) aux côtés de M. Haniyeh.
Le chef du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, est arrivé jeudi à Tunis à l'invitation des nouvelles autorités islamistes tunisiennes.
Sa longue visite en Tunisie --cinq jours-- s'inscrit dans le cadre d'une tournée régionale qui l'a conduit en Egypte, au Soudan, en Turquie, et qui doit le mener au Qatar et à Bahreïn, pour sa première sortie de la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir du Hamas en 2007 dans ce territoire palestinien.
Elle a fait grincer des dents du côté officiel palestinien à Tunis, où les représentants du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, le seul reconnu internationalement, ont déploré ne pas être associés à la visite.
Le Hamas et le Fatah sont engagés dans un difficile processus de réconciliation.Le mouvement islamiste palestinien est considéré comme une organisation terroriste par Israël et les pays occidentaux.
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