La semaine dernière, Elias Magashule surnommé "Ace", 61 ans, est devenu le premier haut responsable du parti à être temporairement mis à l'écart dans le sillage de la nouvelle politique anticorruption de l'ANC. Une victoire pour Cyril Ramaphosa, qui a juré d'éradiquer la corruption.Fin mars, Ace Magashule avait reçu un ultimatum de trente jours pour se retirer après avoir été accusé de détournement de fonds publics alors qu'il était premier ministre de l'Etat libre, une des neuf provinces d'Afrique du Sud. Refusant de démissionner, il a finalement contraint le parti à le suspendre.À l'issue d'une réunion de l'ANC de trois jours, Cyril Ramaphosa a annoncé que Jessie Duarte, secrétaire adjoint depuis 2012, "exercera, conformément à la constitution de l'ANC, les fonctions confiées au secrétaire général."M. Magashule a tenté sans succès de participer à cette réunion en ligne, malgré sa suspension.Après l'annonce de sa suspension, le haut responsable avait affirmé qu'il n'irait nulle part. Et au lieu de se retirer, il avait sommé à son tour, dans une lettre, Cyril Ramaphosa de temporairement quitter ses fonctions de président, invoquant pour ce faire ses pouvoirs en tant que secrétaire général du parti.Des propos jugés "totalement inacceptables et constituant une violation flagrante" du règlement du parti, qui a exigé des excuses publiques, sous peine d'autres mesures disciplinaires.Empêtré dans des affaires de corruption depuis plusieurs années, l'ANC de Nelson Mandela cherche à se refaire une virginité face à des électeurs écoeurés.Actuellement en liberté sous caution, "Ace" sera jugé en août aux côtés d'une quinzaine de coaccusés.mgu/cld/sba
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