La police sud-africaine a tiré des gaz lacrymogènes quand des affrontements ont éclaté, mardi à Johannesburg, entre des militants de la DA (Alliance démocratique), principale formation de l'opposition, et de la puissante confédération syndicale Cosatu.
Les manifestants des deux camps ont jeté des pierres et des briques, blessant des passants et endommageant des voitures, alors que quelques centaines de militants de la DA marchaient sur le siège du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), allié à l'ANC au pouvoir en Afrique du Sud.
Des heurts ont éclaté alors que des partisans du Cosatu les attendaient dans les rues de Braamfontein, quartier de Johannesburg où est situé le siège de la fédération syndicale.Un journaliste a été blessé au visage.
La présidente de la DA Helen Zille, qui menait la manifestation contre le chômage des jeunes, a rejeté la responsabilité des violences sur le Cosatu.
"C'était terrible.Ils n'ont pas eu la permission de manifester et ils ont utilisé la violence pour disperser notre propre marche", a déclaré Mme Zille à l'AFP.
La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des partisans du Cosatu, vêtus de tee-shirts rouges, alors qu'ils bloquaient les manifestants de la DA.
Patrick Craven, porte-parole du Cosatu, a déclaré que le syndicat "regrettait le fait qu'il y ait eu de la violence", mais il a souligné des partisans des deux groupes avait été blessé.
La DA "a le droit de manifester", a-t-il assuré à l'AFP, notant cependant que son son action était "provocatrice".
La DA demande que le que le gouvernement subventionne un "salaire jeunes" pour les 18-29 ans, ce que refuse catégoriquement le Cosatu.Une telle mesure permettrait selon le parti de l'opposition de créer plus de 400.000 emplois, alors que le taux de chômage officiel dépasse les 25%.
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