Le corps d'une Sud-Africaine a été retrouvé sans vie lundi après que la police a ouvert le feu à balles réelles pour disperser une manifestation contre le manque de logements dans une banlieue de Durban (est), a-t-on appris de sources concordantes.
Deux agents ont été contraints de faire usage de leurs armes et de tirer à balles réelles à Cato Manor "pour protéger leurs propres vies", a déclaré à l'AFP la police.
Les autorités "n'ont pas pu établir avec certitude" si la victime était tombée sous les balles de la police, a précisé un porte-parole Jay Naicker, alors qu'une enquête indépendante a été ouverte.
Selon la version de la police, un véhicule de police s'est retrouvé encerclé par 500 personnes et a vu ses vitres brisées par des jets de pierres.
"Les policiers ont aussi entendu des coups de feu partir dans la foule et réalisé qu'ils allaient se faire tuer.Ils ont ensuite tiré sur le groupe et les suspects ont fui", a indiqué M. Naicker.
Le corps sans vie d'une femme a ensuite été retrouvé.Une autre personne a été blessée et hospitalisée.
Le porte-parole d'une association représentant la population des bidonvilles a accusé la police de "meurtre" et identifié la victime comme une jeune femme de 17 ans, Nqobile Nzuzua.La population protestait contre le manque de logements, a expliqué Mnikelo Ndabankulu.
Selon les statistiques officielles, il y a eu 1.882 manifestations publiques "violentes" en Afrique du Sud d'avril 2012 à mars 2013, soit pas moins de cinq par jour en moyenne, durant lesquelles la police a affronté une situation proche de l'émeute alors qu'elle est notoirement mal préparée à ce type d'opération de maintien de l'ordre.
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