L'Afrique du Sud s'est recueillie une dernière fois samedi à Durban (est) sur la dépouille du capitaine de son équipe nationale de football, Senzo Meyiwa, dont le meurtre lors d'un cambriolage à Johannesburg a bouleversé le pays à la criminalité élevée.
Senzo Meyiwa, dont l'un des agresseurs présumés a été inculpé vendredi, venait de fêter ses 27 ans et d'endosser le brassard de capitaine de la sélection en septembre, réalisant un sans-faute lors des quatre premiers matches de qualifications pour la CAN-2015.
Ses proches, plusieurs membres du gouvernement et toute la famille du football sud-africain étaient présents au stade Moses Mabhida, où 30.000 personnes s'étaient rassemblées pour les obsèques retransmises en direct sur plusieurs chaînes de télévision.
Les larmes ont coulé parmi l'assistance, dans un silence pesant, quand le cercueil du joueur, enveloppé du drapeau national, est entré dans le stade dans un 4x4 blanc, escorté par des motards et suivi par les joueurs de son club, Orlando Pirates, le président de la Fédération sud-africaine de football Danny Jordaan, et Senzo Mchunu, chef du gouvernement du Kwazulu-Natal, la province natale du joueur.
La vérité, c'est que la mort est un vol", a déclaré en zoulou le maire de Durban, James Nxumalo."La nation entière pleure.(...) Nos coeurs saignent, tout particulièrement à cause de la façon dont il est mort", a-t-il ajouté.
Un deuil a été décrété dans toute la province.
Le gardien de but international avait grandi à Umlazi, township proche de Durban, sur la côte de l'océan Indien.Il devait être inhumé dans l'après-midi dans le carré des héros de Chesterville, réservé aux martyrs de la lutte anti-apartheid.
Plus de 17.000 meurtres ont été enregistrés l'an dernier, faisant de l'Afrique du Sud l'un des pays les plus criminogènes du monde.
La mort de Meyiwa a été l'occasion pour beaucoup d'exprimer leur colère face à cette criminalité, en légère recrudescence depuis deux ans, et d'appeler à renforcer le contrôle des armes à feu dans le pays.
L'opinion s'est aussi passionnée pour le drame familial provoqué par la mort du joueur.Lors du cambriolage, Meyiwa, toujours marié à la mère de deux de ses enfants, passait son dimanche chez sa petite amie, la chanteuse sud-africaine Kelly Khumalo, qu'il fréquentait depuis quelque temps et qui lui a donné un autre bébé cette année.Les agresseurs voulaient de l'argent et sont repartis avec un téléphone portable.
La famille Meyiwa, qui entretient des relations difficiles avec la chanteuse, accusée d'avoir brisé le ménage de leur fils, a d'abord refusé sa présence aux funérailles avant de changer d'avis.
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