M. Zuma n'a témoigné qu'une seule fois devant la commission, en juillet 2019, mais il s'était retiré au bout de quelques jours, arguant qu'il était traité comme un "accusé" et non comme un témoin."Nous avons informé la commission que le président Zuma ne se présentera pas lundi", a déclaré Me Eric Mabuza.Zuma, 78 ans, est convoqué toute la semaine prochaine devant la commission présidée par le juge Raymond Zondo. Début octobre, la commission avait tenté d'obliger l'ancien chef d'Etat à témoigner, en émettant une assignation. Une absence sans motif suffisant constituera "une infraction pénale", avait averti la commission.Après des mois à jouer au chat et à la souris, Zuma s'était finalement présenté en novembre mais n'avait pas pris la parole. Ses avocats avaient alors formellement demandé que M. Zondo se récuse, réclamant "un juge impartial", ce que ce dernier avait refusé. Me Mabuza a ensuite saisi mi-décembre la Haute cour de Pretoria pour écarter le juge Zondo et attend désormais qu'elle se prononce avant d'envisager le retour de son client devant la commission, a-t-il expliqué. De son côté, la commission avait saisi la Cour constitutionnelle pour tenter d'obliger M. Zuma à témoigner. Sa décision reste attendue par toutes les parties.Le juge Zondo n'a pas encore réagi à l'annonce, sans surprise, de l'absence de Jacob Zuma la semaine prochaine.Vendredi, la commission a suspendu une audition en cours, annonçant que le juge Zondo devait s'isoler. Raymond Zondo "vient d'être informé que l'un de ses proches collaborateurs a été testé positif au Covid-19, il a donc déclaré qu'il devra s'isoler", a écrit la commission sur son compte Twitter. Il n'était pas possible de savoir à ce stade si les auditions prévues à partir de lundi seraient maintenues. Englué dans les scandales, l'ancien président Zuma (2009-2018) avait été poussé à la démission et remplacé par Cyril Ramaphosa, qui a promis d'éradiquer la corruption.La commission d'enquête, qui devait initialement siéger jusqu'en mars, doit demander une prolongation car certaines auditions n'ont pu avoir lieu en raison de la pandémie de Covid-19.Elle a déjà entendu des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d'affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour le linge sale de l'ère Zuma. Ses conclusions ne déboucheront pas directement sur des inculpations mais pourront être transmises au parquet pour d'éventuelles poursuites.
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