Afrique: le Brésil promet de payer sa "dette de solidarité"

Les plus grandes entreprises brésiliennes, encouragées par l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, ont promis jeudi plus d'investissements en Afrique afin de payer la "dette de solidarité" du Brésil.

"Le Brésil doit commencer à payer la dette de solidarité qu'il a à l'égard de l'Afrique", a déclaré Lula, dans son premier discours public depuis le diagnostic de son cancer du larynx.L'ex-président, qui a dirigé le Brésil de 2003 à 2010, a donné une grande impulsion aux relations avec le continent africain.

Sixième économie mondiale, le Brésil "tire sa force actuelle du fait que, pendant plus de trois siècles d'esclavage, nous avons pu compter sur le sang et la sueur de millions d'Africains", a-t-il affirmé.

Les présidents des plus grandes entreprises publiques et privées du Brésil comme Petrobras (pétrole), Vale (minerai), Odebrecht et Camargo Correa (travaux publics), BTG Pactual (banque d'investissement) lui ont fait écho en promettant plus d'investissements sur le continent, lors d'un séminaire sur l'Afrique organisé par la Banque nationale du développement brésilienne (BNDES).

Lula a mis en avant les perspectives positives pour le continent le plus pauvre de la planète."Le PIB du continent croît depuis 10 ans à des taux robustes et augmentera d'environ 6% en 2012.La classe moyenne y dépasse déjà les 300 millions de personnes.Le nombre de jeunes fréquentant les écoles et les universités ne cesse d'augmenter.Et plus de 430 millions d'Africains ont un téléphone portable", a-t-il lancé.

"Cette année, le PIB de la Sierra Leone augmentera de 35% et celui du Congo, de l'Angola, du Mozambique ont des taux de croissance à deux chiffres", a souligné de son côté Carlos Lopes, désigné secrétaire exécutif de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique.

Les investissements ne devraient pas concerner uniquement les matières premières."Les opportunités d'investissement en Afrique sont extraordinaires", a affirmé le président de la BNDES Luciano Coutinho qui souhaite explorer les occasions d'investissements dans les secteurs agricole, énergétique, des transports, des nouvelles technologies ou des services bancaires.

M. Coutinho a également indiqué que la BNDES "jouerait son rôle de banque nationale en aidant à fournir les fonds nécessaires à de tels investissements"