Une maladie virale mortelle, qui s'est déclarée en Tanzanie en début d'année, risque de se répandre en Afrique australe, menaçant de mort plus de 50 millions d'ovins et caprins dans 15 pays, a averti mardi la FAO.
Connue sous le nom de peste des petits ruminants (PPR), elle est considérée comme "la maladie virale la plus destructrice des troupeaux de petits ruminants, à égalité avec la peste bovine qui ravageait le bétail dans le passé", précise dans un communiqué l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), une agence de l'ONU dont le siège est à Rome.
"La PPR peut avoir des taux de mortalité allant jusqu'à 100% chez les ovins et caprins.Bien qu'elle n'affecte pas l'homme, elle peut entraîner des pertes socio-économiques considérables", ajoute la FAO.
L'organisation a émis cette mise en garde à la suite d'une récente mission en Tanzanie d'une équipe du Centre de gestion des crises de santé animale, qui a recommandé à ce pays "de lancer un programme urgent de vaccination autour du foyer de la maladie dans la partie nord du pays".
"Si la maladie devait, par malheur, se répandre de la Tanzanie vers l'ensemble des 15 pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), elle pourrait dévaster les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de millions de petits éleveurs et agro-pasteurs", avertit la FAO.
La PPR s'est déclarée en Tanzanie début 2010, menaçant une population locale de plus de 13,5 millions de caprins et plus de 3,5 millions d'ovins.
Pour arrêter la propagation de la maladie, la FAO recommande la vaccination ciblée des petits ruminants sur la base des points de contrôle et des routes habituellement empruntées par les pasteurs.
Juan Lubroth, vétérinaire en chef de la FAO, a rappelé que "les ovins et caprins sont essentiels pour la sécurité alimentaire et les revenus des communautés pastorales".
"La présence de la maladie affecte directement le patrimoine des ménages.Aussi les services vétérinaires des pays de la région doivent-ils revoir leurs plans de préparation, renforcer les contrôles aux frontières et améliorer la surveillance", a conclu M. Lubroth.
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