De nouveaux heurts inter-communautaires opposaient mercredi soir des centaines de personnes à Ghardaïa, à 600 km au sud d'Alger, a indiqué à l'AFP le porte-parole du comité de coordination de cette ville, un notable faisant état de nombreux blessés.
"Les affrontements ont lieu en ce moment entre près de 400 personnes de chaque côté -châambas (Arabes) et mozabites (Berbères)-", a déclaré Ahmed Baba Aissa qui siège dans le comité de coordination créé en décembre pour tenter de calmer la situation.
De décembre à février, la région de Ghardaïa a été le théâtre de heurts entre ces deux communautés qui ont fait au moins quatre morts parmi les mozabites et plus de 200 blessés.
Mardi, M. Baba Aissa avait indiqué que 200 familles mozabites du quartier de Hadj Messaoud avaient dû quitter leurs maisons en janvier durant les heurts et ne pouvaient toujours pas y retourner.
"Ils ont demandé l'aide des autorités locales pour assurer leur protection afin qu'ils puissent retourner chez eux, mais ils n'ont eu aucune réponse et à Hadj Messaoud (quartier majoritairement arabe), les chaâmbas leur disent: +oubliez que vous avez des maisons+", a expliqué M. Baba Aissa.
"Aujourd'hui (mercredi), des propriétaires sont partis évaluer l'état des lieux et ils ont été attaqués par les Chaâmbas", a ajouté M. Baba Aissa.
Dans la zone "mozabite de Ksar Melika limitrophe de ce quartier, les Arabes ont incendié ce soir (mercredi) trois maisons appartenant aux mozabites et la police leur interdit de défendre leurs biens", a ajouté M. Baba Aissa.
"Les affrontements se sont étendus à quatre quartiers", a indiqué pour sa part Fodhil Dehan, un notable des chaâmbas qui n'était pas en mesure de donner plus de détails.
Un notable mozabite a confirmé que quatre quartiers étaient touchés par les heurts et affirmé qu'il y avait de nombreux blessés.
Mardi, 16 collégiens avaient été blessés lors d'affrontements à la sortie du collège.
Dimanche, le patron de la police, le général Abdelghani Hamel, avait annoncé que trois policiers avaient été radiés pour violences contre des personnes interpellées lors des heurts en janvier.
Depuis un mois, un calme précaire s'était instauré à Ghardaïa, ville située aux portes du Sahara algérien mais des affrontements sporadiques avaient repris depuis quelques jours.
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