L'armée algérienne traquait toujours lundi un groupe islamiste responsable d'un attentat qui a coûté la vie à 11 soldats samedi soir dans les montagnes de Kabylie (est d'Alger), a-t-on a appris de source sécuritaire.
"Les opérations de ratissage des forces militaires parmi lesquelles des parachutistes se poursuivaient.D'importants renforts ont été dépêchés vers Iboudrarène", à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a précisé cette source à l'AFP.
Des tirs d'artillerie retentissaient dans la montagne, selon des habitants des villages environnants joints par téléphone depuis Alger.
Samedi soir, 11 militaires et trois assaillants ont été tués à Iboudrarène, selon le ministère de la Défense.Le quotidien arabophone El Khabar a pour sa part évoqué un bilan d'au moins 16 morts et neuf blessés parmi militaires, qui revenaient "d'une mission de sécurisation de l'élection présidentielle".
Au lendemain de l'annonce de la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat après une campagne centrée sur la sécurité, cette attaque a provoqué un choc.
"Il n'est pas normal qu'un dispositif militaire soit levé ou déplacé de nuit, à bord de camions dans une région comme Iboudrarène, où l'activité terroriste est récurrente", a estimé l'ancien chef de la première région militaire, qui englobe les régions du centre de l'Algérie, dont la Kabylie, Abderrezak Maïza.
"Il y eu une erreur d'appréciation, une confiance extraordinaire et un manque de vigilance", a-t-il déclaré au quotidien El Watan, en estimant que l'attentat avait pu être commis par un petit nombre d'assaillants lourdement armés.
Selon des sources sécuritaires à l'AFP, un groupe armé composé d'une vingtaine d'hommes signalé dans la région ces derniers jours pourrait être à l'origine de l'attaque.
La dernière action d'envergure attribuée aux groupes islamistes armés en Kabylie remonte à avril 2011, quand dix soldats avaient été tués à un poste militaire à Azazga.
En raison de son relief accidenté avec des montagnes boisées et creusées de grottes, la Kabylie reste un terrain d'opérations pour Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui s'en prend généralement aux forces de sécurité.
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